Déclaration de la présidente – Manifestations dans le comté de Kent, Nouveau-Brunswick
Liens connexes
- Sommaire
12 novembre 2020 - Rapport final de la CCETP
9 novembre 2020 - Résumés des plaintes
12 novembre 2020 - Plainte déposée par le président
30 juillet 2013 - Rapport intérimaire de la CCETP
13 mars 2019 - Réponse de la commissaire
17 june 2020
Tous les Canadiens ont le droit de s'exprimer et de se réunir librement et pacifiquement.
Ces droits garantis par la Charte canadienne des droits et libertés permettent aux gens d'exprimer leur désaccord en participant à des manifestations légales et non violentes.
Je suis consciente des défis qui accompagnent le maintien de l'ordre public lors de manifestations, notamment veiller au respect du droit de manifester pacifiquement tout en faisant appliquer les lois et en protégeant la sécurité des policiers et du public.
Je rends aujourd'hui public mon rapport final sur les mesures prises par la GRC lors des manifestations contre les gaz de schiste dans le comté de Kent, au Nouveau-Brunswick.
Pendant son enquête, mon équipe a étudié une très grande quantité de vidéos, de documents, de témoignages, de rapports de police et d'autres renseignements liés à la manifestation, qui s'est étendue sur six mois en 2013.
Certains des enjeux décrits dans le rapport ont des répercussions dans les nombreuses régions du Canada où la GRC est le corps policier compétent en matière de maintien de l'ordre public.
Plus tôt cette année, deux lettres m'ont été adressées conjointement par l'Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique, les chefs héréditaires des Wet'suwet'en et l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique pour exprimer des inquiétudes en lien avec le point de contrôle et la zone d'exclusion pour le mouvement d'opposition au projet de gazoduc Coastal GasLink.
Comme je l'ai expliqué dans ma réponse, plusieurs des enjeux d'intérêt public soulignés par ces organisations sont abordés dans mon rapport final.
Je dois cependant faire remarquer que la GRC s'est montrée réticente à réagir à certaines conclusions et recommandations; comme je l'ai écrit dans le rapport sur le comté de Kent, je l'encourage à prendre des mesures dans les plus brefs délais.
Le pouvoir qu'a la police d'accomplir ses fonctions et devoirs dépend de l'approbation qu'a le public de son existence, de ses actions et de son comportement, mais également de la capacité de la police à acquérir et conserver le respect du peuple.
Les efforts de réconciliation du Canada avec les peuples autochtones doivent inclure la protection des droits des personnes dont la voix a été amoindrie par le racisme de sources systémiques dans notre société.
Comme je l'explique dans mon rapport, je recommande que la GRC exige que tous ses membres lisent son Guide sur la spiritualité chez les Amérindiens et que tous les membres des Services de police autochtones, y compris ceux qui maintiennent l'ordre lors de manifestations, reçoivent une formation sur les enjeux culturels autochtones.
Je suis persuadée que mon rapport, ainsi que l'examen des 21 plaintes individuelles, aideront la GRC à remplir son important devoir de maintien de l'ordre public tout en respectant les droits de tous, et plus particulièrement la situation unique des collectivités autochtones du Canada.
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